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Dans cet article je présente trois « scènes du rêve », trois terrains de recherche dont les rêves sont recueillis en des lieux et des temps différents. J'avance comme hypothèse qu'en chaque rêve, culture et subjectivité sont nouées par le biais du « récit » qu'en fait le rêveur.

Sur quoi aujourd'hui fonder l'autorité des parents ? Que transmettre ? Et comment exercer cette autorité au temps de l'enfance ? Questions cruciales pour le devenir subjectif des nouveaux venus au monde... Car, sans autorité, pas de transmission de la dette de vie, celle qui ouvre à la Loi et au désir, pas d'humanisation et de socialisation des enfants.

A partir d'entretiens avec des pères ayant pris un congé parental d'éducation, sont étudiées les modalités d'exercice de la fonction paternelle et les identifications féminines et masculines lorsqu 'il y a inversion des rôles maternel et paternel.
Si les rôles familiaux sont déterminés principalement par des variables économiques et sociales, les identifications et la fonction paternelle sont déterminées d'abord par l'histoire singulière de chacun.

Paradoxes and fragility in bathenhood : unmarried fathers
This article examines the psychological issues linked to the legal status of the fathers, in free love, who have no «joint parental authority».
The exercise of paternal function is no longer supported by the law. In the event of a separation, fathers are symbolically and actually denied the custody of their children and mothers often are under the illusion of an «omnipotence» over the child.
This legal status reflects a paradox of contemporary fatherhood. Fathers request to fulfil their function which is depreciated by society.

Qu'en est-il de la fonction paternelle aujourd'hui?
Répondre à cette question suppose l'examen préalable de deux ensembles de questions: 1) des questions d'actualité: la fonction paternelle se transforme, en quoi consistent ces transformations? 2) des questions de théorie, repêrables dans le champ social d'abord, celui du statut juridique et économique du père, celui du rôle (au sens sociologique) : en quoi et comment ces transformations concernent-elles le champ du psychisme, . c'est-à-dire la fonction paternelle dans le sujet?
Un tel questionnement présuppose que les aspects sociaux de la fonction du père ne recouvrent pas les aspects psychologiques, qu'ils ont des caractéristiques distinctes liées à leur champ d'appartenance età leur mode d'inscription dans ces champs, mais que, cependant, il n'y a qu'une seule fonction.
C'est l'examen de ces deux ensembles de questions et de la spécificité des aspects psychologiques et sociaux de la fonction paternelle qui constitue cet article. Divisé en trois parties, il comprend: 1) l'examen critique de l'usage de l'expression « le rôle du père», expression qui rend compte indifféremment des aspects sociaux et des aspects psychologiques de la fonction du père: véritable pré-notion, elle fonctionne comme un fourre-lout, masquant par la confusion qu'elle introduit les véritables questions; 2) la deuxième partie est constituée par l'étude de quelques caractéristiques sociales de la fonction paternelle : deux points de vue sont utilisés pour cela, la perspective transculturelle et la perspective historique et juridique, les résultats permettent d'avancer quelques traits généraux de la fonction paternelle repêrables en chaque société et de caractériser les transformations qui affectent le statut du père, son rôle social, et surtout la définition même de la paternité à la française; 3) la troisième partie rend compte des caractéristiques de la fonction paternelle dans le champ du psychisme, c'est-à-dire dans le «complexe d'Œdipe» et des conditions de l'inscription de cette fonction en chaque sujet.
En conclusion est reprise la formulation des questions de l'incidence psychologique des transformations sociales et la nécessité d'études cliniques qui permettraient d'apprécier ces incidences.

Dans cet article, j'examine les caractéristiques psychologiques de pères désignés comme « bons » et « mauvais » pères. Je pars de trois exemples cliniques — un père dit «carent» et deux pères dits «parfaits». Je montre que l'étude des conduites pédagogiques est insuffisante à rendre compte de ces désignations. Ce qui constitue la carence ou la perfection des pères à leurs yeux ou aux yeux d' autrui est une figure à l'œuvre en chacun de nous : la figure du père Idéal. J'étudie les modalités de fonctionnement de cette figure dans les trois cas présentés.